Odoxa
22/09/2022
Santé
Pour la MNH et le Figaro Santé réalisé avec la Chaire Santé de SciencesPo

Urgence pour les soignants : fatigués, stressés ils apparaissent usés par leur travail

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46 %

Les professionnels de santé* (PS*) sont deux fois plus insatisfaits au travail (46% vs 23%) que ne le sont les autres actifs. Ils travaillent plus que prévu (40h vs 37h) et plus que les autres actifs (2h de plus) et plus des trois-quarts des PS* jugent leur métier « fatigant ».

70 %

Ils subissent (70%) et souffrent (56% en sont gênés) bien plus que les autres actifs des contraintes professionnelles (travail de nuit et le week-end) et les deux-tiers d’entre eux sont exposés aux risques psycho-sociaux et à l’agressivité physique de certains patients.

31 %

2 sur 3 ont des difficultés à dormir (8 fois sur 10 à cause de leur travail) ce qui les conduit à prendre plus de somnifères que la moyenne des Français (31% vs 23%).

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Odoxa-Graphique-Pourcentage
47 %

Cela a des conséquences sur leur présence au travail : la moitié des PS* (47%) a eu un arrêt de travail au cours des 12 derniers mois, prenant en moyenne 13,6 jours d’arrêt, le plus souvent en raison d’un stress professionnel. C’est un tiers de plus que la moyenne des actifs.

84 %

Dans ce contexte, les journées de mobilisations du 22 et du 27 septembre sont largement soutenues à la fois par les PS* (84%) mais aussi par l’ensemble des Français (81%)

Notre Observatoire-MNH n’aspire pas qu’à constater, il souhaite aussi proposer des solutions en interrogeant les soignants sur les solutions qu’ils souhaiteraient pour améliorer leur santé. Interrogés en « ouvert », puis en « fermé » leurs réponses sont claires :

Spontanément, quand on leur parle d’améliorer leur santé, les soignants demandent avant tout des changements sur l’organisation de leur travail : ils veulent qu’on allège leur charge de travail, mais aussi la qualité de celui-ci, les conditions de leur travail et sa durée.

Pour cela, les PS demandent une revalorisation de leur diplôme et de leur salaire et une refonte de la gouvernance de l’hôpital en l’ouvrant aux soignants et en autonomisant les services.

Bref, au-delà des aspects matériels, les mesures attendues relèvent donc de « l’humain ». Pour réformer la santé et l’hôpital, les pouvoirs publics et les acteurs de la santé devront bien montrer qu’ils ont remis les hospitaliers au cœur des préoccupations.

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