Une grève des urgences largement soutenue sur fond d’hôpital en souffrance
1 – LA GREVE DES URGENCES A UN IMPACT COLOSSAL ET BENEFICIE D’UN SOUTIEN TOTAL
Le mouvement des grèves des urgences a touché d’une façon ou d’une autre une majorité (60%) des professionnels de santé/hospitaliers dans le pays ; et ce mouvement de grève des urgences bénéficie d’un soutien total, inédit et inconditionnel dans l’opinion : 92% des Français et 96% des personnels et professionnels de santé hospitaliers soutiennent le mouvement !
2 – LES URGENCES SE DETERIORENT ET NOUS EN SOMMES TOUS RESPONSABLES
Pourquoi un tel soutien ? D’abord parce que tout le monde – Français (77%) comme personnels hospitaliers et soignants (91%) – est persuadé que les services d’urgences se détériorent. Ensuite, parce que nous sommes conscients que pour une large part, nous sommes nous-mêmes les premiers responsables de cette situation : 3 Français sur 10 (29%) avouent s’être déjà rendus dans des services d’urgences pour de « mauvaises » raisons, notamment par confort/facilité et parce que cela évitait d’avancer des frais (1 Français sur 10).
D’ailleurs dans le volet barométrique de notre enquête, les urgences ont été LA solution trouvée par plus d’1 Français sur 20 (6%) et surtout par 1 professionnel de santé sur 10 ayant été malade ces derniers mois, au lieu de consulter leur médecin !
3 – AU-DELA DES URGENCES, L’HÔPITAL ET SES PERSONNELS SONT EN GRANDE SOUFFRANCE
Au-delà du problème « d’embouteillage » des urgences, les résultats du volet barométrique de notre « Carnet de Santé » montrent que nous atteignons une cote d’alerte préoccupante s’agissant de l’état physique et moral des personnels soignants et hospitaliers.
Les personnels hospitaliers sont en mauvaise santé physique : 36% ont été affectés par un problème de santé au cours des derniers mois, soit 13 points de plus que la population générale et 3 points de plus que l’année dernière à la même époque !
Mais ils sont surtout en mauvaise santé morale/mentale : pour la première fois, une majorité de personnels hospitaliers – 54% vs 46% – se disent insatisfaits de leur travail. Les Français, pourtant « râleurs », sont plus des trois-quarts à se dire satisfaits de leur travail.
C’est auprès des soignants, et particulièrement auprès des infirmièr(e)s (56%) et des aide-soignant(e)s (60%) que l’insatisfaction est la plus forte.
Il y a donc urgence non seulement à s’occuper des urgences, mais aussi, plus globalement à traiter les problèmes de souffrances morale et physique des personnels hospitaliers. En bref, pouvoirs publics et citoyens, il faut penser à soigner nos soignants !
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