Les Français soutiennent de moins en moins les gilets jaunes et s’intéressent à la grande concertation mais doutent fortement de son utilité finale

Effondrement du soutien aux gilets jaunes : seulement un Français sur deux (52% vs 48%) souhaite la poursuite du mouvement ; ils étaient les deux-tiers à la souhaiter il y a un mois. Par ailleurs, les Français les plus aisés et diplômés, les urbains, et les sympathisants des partis de gouvernement (PS, LR, LaREM) demandent tous aux gilets jaunes de s’arrêter.

Tous les protagonistes du conflit sont jugés responsables des violences commises à l’occasion des manifestations : le gouvernement (70%), mais aussi l’opposition (65%) et même, pour la première fois, les « gilets jaunes » (63%) eux-mêmes qui en étaient largement exonérés jusque-là par l’opinion

Cette responsabilité perçue des gilets jaunes dans les violences explique sans doute le reflux du soutien des Français à leur égard : 71% de nos concitoyens estiment en effet que l’on ne peut en aucun cas comprendre les violences.

La grande concertation ou la grande illusion ? Tout le monde a entendu parler de cette grande concertation (81%) et beaucoup de Français (34%) aimeraient bien y participer, mais 7 Français sur 10 pensent qu’elle ne sera finalement pas utile pour le pays car tous les sujets ne pourront y être abordés et parce qu’ils pensent qu’elle ne sera pas menée de façon indépendante du pouvoir

Sur les réseaux sociaux analysés par Véronique Reille Soult, de nombreux messages évoquent les violences policières (53 000 entre le 4 et le 10 janvier), mais près du double (95 000 messages) pointent les violences des manifestants. Cette France outrée et pétrifiée demande de la fermeté à l’encontre des délinquants. Ces internautes souhaitent l’arrêt des manifestations.