Face à Marine le Pen, Éric Zemmour ne fait pas le poids
Volet barométrique du baromètre politique :
Un président au sommet et, pour le moment, toujours sans rival sérieux pour 2022
Emmanuel Macron gagne 4 points de popularité après son allocution du 12 novembre. Désormais, 44% des Français estiment qu’il est un « bon président ». Aucun de ses prédécesseurs n’était aussi haut à 5 mois d’une éventuelle réélection.
Pas de danger non plus à l’horizon pour le président sortant. Nul concurrent sérieux n’émerge encore vraiment, même si ça commence à frémir à droite (hausse des favoris), tandis qu’Hidalgo s’enfonce encore un peu plus.
Focus d’actualité sur le duel Zemmour – Le Pen :
Dans l’opinion, le duel Zemmour-Le Pen tourne court : Le Pen « écrase » Zemmour
D’abord, sur notre palmarès politique, Marine Le Pen suscite bien plus « d’adhésion » qu’Éric Zemmour (+10 points) et surtout bien moins de « rejet » : 61% pour Zemmour (record historique) contre « seulement » 49% pour Marine Le Pen.
Ensuite, sur notre crible détaillé, l’image d’Éric Zemmour est à la fois désastreuse, en chute spectaculaire et surtout bien plus mauvaise que celle de Marine Le Pen : il est ainsi perçu comme étant plus « raciste » (70%, 10 points de plus que MLP), plus « agressif » (70%, +15 points) et surtout plus « dangereux » (67%, +14 points). A l’inverse, Marine Le Pen est jugée plus « convaincante » (+5 points) et surtout « plus compétente » (+10 points) que lui.
Enfin, si on leur demande de s’efforcer à choisir entre les deux, les Français comme les sympathisants RN et LR estiment que Marine Le Pen est plus capable qu’Éric Zemmour de gagner la présidentielle et de diriger la France
Éric Zemmour, qui chute aussi nettement dans les intentions de vote, a bien compris qu’il était en danger : il annoncera vraisemblablement sa candidature fin novembre et a d’ores et déjà réservé le Zenith de Paris pour le 5 décembre au lendemain de la désignation du candidat LR.
Cette nécessité de redonner un second souffle à sa « campagne », est aussi la conclusion à laquelle parviennent nos partenaires de MASCARET (nouveau nom de Dentsu-Consulting), Benjamin Grange et Yves Censi, à partir de leur analyse des réseaux sociaux : ils soulignent la nette baisse de la visibilité et de l’engagement d’Éric Zemmour (-6,7% de « mentions » et -23,3% « d’engagement ») et se demandent si c’est le signe que les internautes ont fini par se lasser de sa stratégie du « coup d’éclat permanent ».
Rendez-vous dans notre baromètre de décembre prochain pour voir si Éric Zemmour est parvenu à trouver ce second souffle. S’il échoue il risque bien de (re)devenir un « petit candidat » tombant sous la barre des 10% et connaissant une « degringolada » comme celle de Jean-Pierre Chevènement il y a vingt ans : une poussée spectaculaire dans les intentions de vote (14% en janvier 2002) avant de s’effondrer et de terminer à 5%…
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