En retard sur ses voisins Européens, la France croit de plus en plus en l’avenir de la situation du travail et de l’emploi

L’obsession du pouvoir d’achat fait de la situation du travail et de l’emploi la priorité majeure de cette présidentielle. Or, le grandissime favori, E. Macron est justement celui qui est jugé le plus capable d’avoir une influence positive dans ce domaine.

Mais qu’attendent les Français au juste en ce qui concerne la situation du travail et de l’emploi ? Que faudrait-il faire pour améliorer les choses ?

D’abord, il faut augmenter le niveau de satisfaction au travail. Avec 72%, il est globalement positif, mais il est encore largement perfectible :

► 3 personnes sur 10 en France ne sont pas satisfaites au travail et ne pensent pas que les entreprises se comportent bien avec leurs salariés ce qui situe la France au dernier rang en Europe.

► Cette insatisfaction provient d’une part, du management (35% sont mécontents de leur direction qui manquerait de considération à leur égard), et, d’autre part, du stress et du manque de temps pour accomplir son travail (un actif sur trois s’en plaint).

► Le développement du télétravail permettra peut-être d’améliorer les choses : avec le Covid, la pratique a explosé en France comme en Europe, concernant désormais un tiers des actifs qui se disent largement satisfaits de cette expérience.

Ensuite, l’autre volet d’amélioration consistera à augmenter encore la confiance en l’emploi et les velléités de mouvement professionnel de nos concitoyens :

► Jamais la crainte de perdre son emploi n’avait été aussi faible en France : seulement 38% de Français sont inquiets. En plein Covid, en avril 2020, 66% de Français se disaient inquiets.

► Réciproquement, 70% des Français pensent disposer de compétences bien spécifiques ou d’une expertise reconnue et recherchée sur le marché de l’emploi pour exercer leur emploi.

► Conséquence de cela, pratiquement jamais depuis 20 ans les Français n’avaient été aussi confiants en leurs capacité à retrouver un emploi s’ils perdaient leur emploi actuel. Un sur deux (49%) pense qu’il y arriverait. D’ailleurs, le marché du travail est déjà en mouvement : 41% des actifs en emploi envisagent de changer d’entreprise, dont 15% à court terme.

C’est bien, mais dans tous ces domaines, la confiance des Français est encore loin de celle de leurs voisins européens. Rattraper ce retard de confiance sera donc un objectif majeur pour le président qui sera élu le mois prochain.