Emmanuel Macron pourrait marquer des points à l’occasion de la présidence française de l’UE mais il lui faudra prendre position sur des sujets épineux
Les Français sont deux fois plus nombreux (32% vs 15%) à considérer que présider l’UE sera un atout plutôt qu’un handicap pour Emmanuel Macron.
Cela s’explique : 63% des Français assurent que les propositions des candidats sur l’Europe compteront dans leur choix de vote.
Mais « marquer des points » sur le sujet ne sera pas simple pour le président :
D’abord parce que les priorités fixées par les Français à la présidence de l’UE sont multiples, complexes et n’intéressent pas les mêmes électorats. Ainsi, la lutte contre l’immigration clandestine est le sujet le plus attendu par les trois-quarts des sympathisants LR (73%) et RN (78%) alors que la lutte contre le Covid est la priorité des sympathisants de gauche et de LaREM.
Ensuite, parce que ce nouveau rôle obligera Emmanuel Macron à affirmer plus clairement son positionnement concernant l’intégration européenne. A l’instar d’Olaf Scholz, il pourrait affirmer lui aussi vouloir avancer vers « une Europe fédérale ». Ce ne serait pas forcément un « gros mot », pour les Français qui sont 6 sur 10 (58%) à se dire d’accord avec le chancelier allemand.
Dans son analyse, Véronique Reille-Soult de Backbone Consulting observe qu’à 30 jours de la présidence française, l’Union européenne n’est pas au cœur des conversations sur les réseaux sociaux où ce sont surtout ses détracteurs politiques qui évoquent cette institution jugée « distante ».
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