53% vs 47% un second tour assez serré se dessine sur fond de désinvestissement citoyen massif

Un second tour finalement assez serré se dessine dans un étiage de 53% vs 47% (à +/- 2,6 points près) en faveur d’Emmanuel Macron.

Le président pâtit de mauvais reports de voix de la part des électeurs ayant voté pour un autre candidat au premier tour, même lorsque ces derniers ont appelé à voter pour lui. Il ne dépasse les 50% de reports auprès d’aucun électorat, alors que Marine Le Pen pourra compter sur plus de 80% de reports des électeurs d’Éric Zemmour.

Le débat n’a pas aidé Emmanuel Macron à corriger son image d’homme « pas sympathique » (58% et -2 points depuis le débat) et de « président des riches » (72% ; +2 points). Il n’a pas non plus aidé Marine Le Pen à améliorer sa stature présidentielle (52% lui dénient cette qualité ; +2 points) ni sa compétence perçue (54% « pas compétente » ; +2 points). Il génère un statuquo : voter Macron pour sa « présidentialité » (63%) et sa compétence supposée (54%) ou voter Le Pen parce qu’elle serait plus « sympathique » (50% ; 9 points de plus que Macron) et plus « proche des gens » (59% ; 32 points de plus) que son rival.

C’est une élection par défaut plus que par adhésion qui se dessine sur fond de record (cumulé) d’abstention et de vote blanc et nul : 41% des électeurs disent qu’ils voteront avant tout pour faire barrage à l’un ou l’autre des deux finalistes alors que seulement 39% voteront par adhésion.

Une France fracturée se dessine après dimanche : le président sortant sera massivement soutenu par les jeunes et les seniors, par les Français urbains et aisés, alors que sa rivale le domine largement auprès des ruraux et périurbains et auprès de tous les Français en âge d’être actifs, et particulièrement auprès des catégories populaires.